Un silence honteux

Cela fait dix jours que les 47 réfugiés à bord du Sea-Watch 3 sont bloqués au large des côtes de la Sicile, sans être autorisés à y être débarqués. Il a fallu quinze jours, la dernière fois, pour qu’un accord intervienne au large de Malte, combien de temps faudra-t-il cette fois-ci ?

Francesco Rocca, le président de la fédération internationale de la Croix-Rouge, s’est exclamé : « Comment est-ce possible que 47 personnes représentent une telle menace pour l’Union européenne dans son ensemble ? ». Mais rien n’y fait, alors qu’en Italie de nombreuses voix s’élèvent et qu’une manifestation s’est … Lire la suite

Pas de quoi être fier non plus

« Les semaines passées n’ont pas été les plus belles heures de l’Europe » a reconnu à Bruxelles le commissaire en charge des migrations, Dimitris Avramópoulos. Joseph Muscat, le Premier ministre maltais venait de confirmer à La Valette l’accord permettant le débarquement des réfugiés des deux navires ayant assuré leur sauvetage. Lui-même a admis qu’il n’était « pas fier » de chaque heure qui passait avant qu’un accord n’intervienne.

Les ONG se battent comme des lionnes

L’Aquarius désormais hors-jeu, les ONG maintiennent vaille que vaille leur mission au large des côtes libyennes. Leur décision a une portée qui n’est pas uniquement symbolique, elle est l’expression d’une détermination qui ne faiblit pas. Avec comme enjeu de sauver des vies alors que plus de deux mille morts ont été dénombrés depuis le début de l’année par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et pourtant, tous les obstacles continuent d’être dressés afin de rendre leur mission impossible.